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L’unité du peuple juif
A Roch Hachana, le Juif s’élève au-dessus de son moi conscient. Alors les forces les plus profondes de son âme viennent à la surface. Le rapport fondamental entre l’essence du Juif et l’essence de D-ieu se révèle. Cette expression de notre potentiel spirituel a un effet équivalent dans le domaine des relations humaines. A ce niveau de l’âme, où aucune division n’existe entre le Juif et D-ieu, aucune division non plus ne peut subsister entre un Juif et un autre. La révélation de l’unité entre le Juif et D-ieu amène à la surface l’unité intérieure du peuple juif. Dans Likoutei Torah (commancement de Nitzavime), Rabbi Schnéour-Zalman de Liadi a recours à l’exemple du corps humain pour décrire l’unité du peuple juif. Bien que le corps soit composé de membres et d’organes divers, chacun avec ses caractéristiques et ses capacités propres, tous ces éléments se combinent en une entité unifiée. Le même concept s’applique au peuple juif : bien que chacun de nous ait sa nature et ses inclinations particulières, nous sommes un seul peuple, uni et spirituellement indivisible. L’analyse de cette métaphore nous permet d’apprécier davantage ce concept d’unité. Dans le corps humain, nous trouvons deux aspects différents d’unité :
1) Tous les membres, bien que foncièrement diversifiés, travaillent en harmonie. Chacun d’eux assure une fonction nécessaire qui manque aux autres. De plus, le fonctionnement un organe aide fonctionnement de l’autre. Par exemple, la mobilité produite par les pieds expose les sens à une grande de variété d’expériences, ce qui fournit au cerveau des informations plus étendues.
2) Il y a une unité interne ressentie par chacun des membres du corps. Il y a un niveau où ceux-ci n’ont pas la perception d’eux-mêmes comme entités indépendantes et séparées. Une conscience existe d’un « Je » général, une identité personnelle générale qui est ressentie par chaque membre. Quand nous cognons nos orteils, ce ne sont pas nos pieds qui sentent la douleur, mais plutôt notre moi élémentaire. En parallèle à ces deux types d’unité, mentionnons l’unité du peuple juif. A un certain niveau, il existe différentes sortes de Juifs, chacun d’eux contribuant à l’accomplissement de l’autre. En se joignant aux autres, chaque individu accède à un plus haut niveau de réalisation de soi. A un niveau plus profond, il y a une unité fondamentale de l’âme que partagent tous transcendons notre existence personnelle, et allons au-delà de notre moi individuel, nous pouvons apprécier le potentiel Divin qui existe également en nous tous. Nous partageons tous un « Je » unique ; non le « Je » de nos personnalités individuelles, mais le « Je » véritable de nos âmes Divines. les Juifs. Quand nous A ce point, une question ce pose : superficiellement, le second niveau d’unité est bien plus élevé que le premier. Au premier niveau, il subsiste encore de différences évidentes entre les divers membres et organes (de notre métaphore) de même que parmi le peuple juif (objet de la métaphore). Leur unité consiste en la relation existant entre l’un et l’autre, et en la dépendance de l’un par rapport à l’autre. Au second niveau, l’unité semble plus complète. Là, un sentiment unique d’unité envahit aussi bien le corps que notre peuple. S’il en est ainsi, quelle nécessité le premier niveau a-t-il ? En fait, dans le texte, mentionné précédemment, de Rabbi Schnéour-Zalman, ce dernier donne au premier niveau la prééminence, et développe sa pensée là-dessus plus que sur le second. Pourquoi une si longue explication lui semblait-elle nécessaire ? En réalité, le premier niveau possède un aspect plus élevé que le second. Pour en revenir à l’exemple du corps humain, second niveau décrit une unité de l’âme, qui ne se rattache pas à l’existence particulière de chaque membre individuel. Tandis que le premier niveau a trait au corps à l’intérieur de son propre contexte. Même là, à un niveau où différence et séparation sont possibles, il y a une unité et une inter-relation entre les différents membres. Le même concept s’applique au peuple juif. Nous sommes unis non seulement en ce point de l’âme que nous partageons tous, et qui transcende notre existence personnelle, mais notre unité existe même dans le domaine de nos identités individuelles. Même dans le domaine où, superficiellement, nous paraissons des êtres séparés, différents et distincts l’un de l’autre, nous sommes unifiés et nous partageons un aspect commun. Il y a une autre raison pour s’attarder au premier niveau. Sur une base de quotidienneté, nous vivons dans le contexte de notre moi personnel. Souvent, notre potentiel pour vivre le second niveau d’unité ne vient pas en avant. Nous avons le contrôle du premier niveau ; nous sommes à même de nous joindre à notre semblable, afin de lui venir en aide et, à notre tour, de recevoir son aide. De l’effort vers l’unité à ce niveau il résulte que le potentiel intérieur dans nos âmes est suscité et que le second sentiment d’unité, plus profond, se révèle. L’expression de l’unité de notre peuple est fondamentale pour Roch Hachana. C’est le Jour du Jugement, et celui où D-ieu décide et détermine notre avenir pour l’année qui commence. En nous tenant unifiés, liés ensemble comme un peuple, nous nous assurons une année de bénédictions. Le Baal Chem Tov expliquait ce concept au moyen d’une parabole, Il comparait la relation du peuple juif avec D-ieu à celle d’un père ayant beaucoup d’enfants. Le père éprouve un bonheur à voir tous ses enfants unis, et liés l’un à l’autre Par l’amour. De la même manière quand D-ieu voit l’unité de notre peuple, et perçoit les liens d’amour authentique qui attachent tous les Juifs les uns aux autres, Il en retire une grande joie, et nous assure de généreuses bénédictions, le Succés dans toutes nos entreprises pour l’année qui vient.