Yaalzou Hassidim N°65

« Ce fut quand Paro fit partir le peuple, D.ieu ne le dirigera point par le pays des Philistins, car il était proche. » (Chémot 13, 17)

D’après nos Sages (Méguila 10b), le terme vayéhi (ce fut) a toujours une connotation triste. Qui donc se trouvait dans cet état ? Les enfants d’Israël étaient heureux d’être enfin libérés d’Égypte. Quant à Paro et les Égyptiens, il est écrit peu avant à leur sujet : « Les Égyptiens se hâtèrent de les renvoyer du pays, car ils disaient : “Nous périssons tous.” » Lorsque nos ancêtres partirent, les Égyptiens cessèrent de souffrir.

En outre, nos Maîtres commentent (Mékhilta) : « Le verbe chala’h inclut l’idée de raccompagnement ; si Paro les a raccompagnés, cela signifie qu’il n’était pas triste de leur départ. » Même quand le Saint béni soit-Il sait qu’un homme va fauter à l’avenir, Il ne considère que sa conduite actuelle. En même temps que Sa grandeur, en l’occurrence Son omniscience, nous est révélée Son humilité, à travers Sa miséricorde pour Ses créatures.

Ainsi, quand Ichmaël était sur le point de mourir de soif, l’Éternel fit apparaître devant lui une source dans le désert. Les anges contestèrent : « Tu donnes à boire à celui qui fera mourir de soif Tes enfants ? » Il leur répondit : « Qu’est-il maintenant, Juste ou impie ? » Ils reprirent : « Juste. » D.ieu conclut : « Je juge l’homme au présent. » Avant de frapper les Égyptiens par la mort des premiers-nés, le Créateur dit à Moché : « Il est une plaie encore que J’enverrai à Paro et à l’Égypte, et alors, il vous laissera partir d’ici. » (Chémot 11, 1) Pourtant, à la mer des Joncs, Il leur attribuera encore de nombreuses autres plaies, aussi comment dire que celle-ci serait la dernière ?

À la lumière du principe expliqué plus haut, nous comprenons ces paroles divines. Bien que D.ieu sût pertinemment que Paro poursuivrait les enfants d’Israël, néanmoins, ce dernier avait le choix de se comporter différemment. Lors de la dernière plaie, il aurait pu se soumettre à l’Éternel et sanctifier ainsi Son Nom, au lieu que ceci ne doive se passer sur le rivage de la mer, comme il est dit : « Des peuples l’apprennent et ils tremblent, un frisson s’empare des habitants de Philistie. » (Ibid. 15, 14) La cuisante défaite de l’empire égyptien et de son idolâtrie eut un effet sur toutes les nations.

L’Éternel ne fit mention que d’une plaie parce qu’Il juge l’homme au présent et, à ce moment-là, il existait une possibilité que Paro se repente et sanctifie le Nom divin, sans qu’il soit nécessaire de le frapper de nouveau à la mer. Il lui offrit cette opportunité, dans l’espoir qu’il en profite. Qu’arriva-t-il finalement ? « Ce fut quand Paro fit partir », expression soulignant la tristesse. Paro était affligé d’être contraint de renvoyer le peuple juif, non pas suite à une reconnaissance de la toute-puissance divine, mais sous la pression des Égyptiens, incapables de supporter encore des plaies.

À cet instant, il ressemblait à quelqu’un se trouvant devant un carrefour et ignorant quelle voie emprunter. Il se dit : « Si j’accepte de plein gré de libérer les enfants d’Israël, je me rendrai ridicule aux yeux des autres rois ; hier, je leur affirmais encore avoir créé le Nil et, aujourd’hui, je me soumets au D.ieu des Hébreux ! Mais, si j’endurcis mon cœur, Il va me punir. » Alors qu’il réfléchissait à ce dilemme, sa fierté prit le dessus et il ne parvint pas à les renvoyer avec grâce. Il le fit avec peine, comme le laisse entendre le terme vayéhi.

Du fait que Paro ne se soumit pas à D.ieu et ne sanctifia pas Son Nom lors de la sortie d’Égypte, Il renforça son cœur, l’incitant à poursuivre les enfants d’Israël afin de pouvoir donner le coup fatal à son armée et la noyer dans sa mer. Bien que, lors de cet épisode, il se soit repenti, comme il ne le fit pas dès le départ, cela entraîna l’attaque d’Amalek contre le peuple juif, offensive qui atténua la peur des nations vis-à-vis de celui-ci. Nous en déduisons notre devoir de veiller scrupuleusement à chacun de nos actes, afin de ne pas devoir ensuite les regretter, quand il sera déjà trop tard pour faire marche arrière.

Elle fait partie des Mitsvots les plus importantes de la Torah où l’on en mange les “fruits” dans ce monde – là et que l’on en garde le “capital” pour le monde futur. ️Malheureusement de nos jours, beaucoup méprisent cette Mitsva et ne se lèvent pas devant leurs parents. C’est pourtant une Halakha claire dans le Choulkhan Aroukh. ️Il y a des Baalé Teshouva qui se permettent de ne plus les respecter leurs parents du fait qu’ils n’ont pas suivi le même chemin qu’eux et s’imaginent qu’ils sont quittes de la Mitsva de kivoud horim. ️Même si ces derniers profanent le Chabbat, ne mangent pas cacher … les enfants doivent les garder en respect , à condition que les parents ne les empêchent pas de pratiquer la Torah. ️Si c’est le cas, alors il faudra marquer une distance avec eux et même dans certains cas changer de ville (mais demander tout d’abord l’avis d’un Rav avant de prendre toute décision).

Yalkout Yossef

On doit faire attention de ne pas transgresser l’interdit suivant : quand on demande à son prochain de nous accorder une faveur et qu’il nous répond qu’il ne le peut pas, on ne doit pas lui rétorquer : « Pourquoi l’as-tu accordée à untel, il me l’a lui-même raconté ? » Car, en parlant ainsi, on risque d’éveiller du ressentiment chez son prochain pour celui auquel il a accordé cette faveur, qui l’a révélé à d’autres personnes.

Hafetz Haim

Le Maguid Rabbi Arié Chakhter chelita raconte :

« Lorsque ma femme était malade, j’ai reçu pas moins de soixante-quatre conseils pour sa guérison. Cinq ou six personnes m’ont donné le même avis. Cependant, je n’ai pas compté le nombre de personnes, mais celui de conseils qui, au bout du compte, était de soixante-quatre.

« L’un d’entre eux me parlait plus que les autres. Un certain professeur, nommé Dr. Brein, a fondé une maison de convalescence près de Miami. Les malades y sont reçus pendant trois semaines, durant lesquelles ils suivent un régime végétarien correspondant à sa méthode de soins. Il espère ainsi sauver les malades. Par rapport aux autres suggestions qu’on me donna, celle-ci me semblait la plus fiable.

« Deux heures avant l’heure prévue pour le vol que mon épouse et moi-même devions prendre, je téléphonai à mon Rav et lui dis : “Rav, j’ai l’impression que je voyage pour rien. Dois-je vraiment gaspiller quinze mille dollars, sans compter le coût des billets ? N’est-il pas dommage de jeter tellement d’argent à la poubelle ? Je n’ai pas envie de voyager.” Il me répondit : “Voyage ! L’exil expie, voyage.”

« Pour ce qui était de l’exil, il avait plus que raison. Le voyage jusqu’à Miami était terriblement dur. Nous étions enfermés trente heures dans l’avion. Quelle souffrance ! Sans doute, ces peines contribuaient à des réparations spirituelles…

« Dans cette maison de convalescence, il n’y a ni pain, ni produits laitiers, ni œufs et, évidemment, pas de viande. On dispose de noix à volonté et de jus naturels de pastèque et de melon. En plus de cela, on y cultive un type spécial de blé qu’on laisse germer. Le malade, isolé, doit se tenir debout et rouler les épis de blé pour qu’ils produisent du lait, qu’il boit ensuite. Ceci est supposé lui apporter la guérison.

« Le professeur m’expliqua sa méthode : “Sache que les maladies ne sont que des signaux d’alerte visant à nous alerter des vices que nous devons corriger. Les gens coléreux ou orgueilleux tombent malades. Ces maladies sont uniquement des avertissements leur indiquant dans quel domaine ils ne se conduisent pas correctement.”

« Puis il poursuivit et conclut : “Que faisons-nous au malade pour le guérir ? Nous le sortons complètement de son cadre normal. Il avait l’habitude de pouvoir tout manger et, soudain, on limite son alimentation à des denrées étranges. Il commence alors à réfléchir, à se reconstruire et cesse progressivement de se mettre en colère ou de s’enorgueillir. Notre traitement peut lui servir de tremplin pour entreprendre un grand tournant dans sa vie, pour se défaire définitivement de tout comportement négatif et de toute tare.”

« Je sortis de son bureau et éclatai en sanglots. “Avais-je besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour m’entendre dire par un médecin non-juif la raison pour laquelle D.ieu envoie des maladies à l’homme et la manière dont il peut trouver la guérison ?” »

Les maladies nous frappent afin de nous inciter à changer notre conduite, à affiner nos traits de caractère ; tel est leur seul but. Voilà la promesse formulée par le Saint béni soit-Il à Ses enfants, s’ils respectent les mitsvot et agissent conformément à Sa volonté : « Toutes les plaies dont J’ai frappées l’Egypte, Je ne les mettrai pas sur toi, car Je suis l’Eternel qui te guéris. » (Chémot 15, 26)

שבת שלום

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