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Yaalzou Hassidim N°55
« Its’hak implora l’Eternel au sujet de sa femme, parce qu’elle était stérile ; l’Eternel se laissa implorer et Rivka devint enceinte. » (Béréchit 25, 21)
Rachi commente : « Its’hak implora : il multiplia et insista dans sa prière. Its’hak se tenait dans un coin et priait et Rivka se tenait dans un autre et priait. »
Nous pouvons nous demander pourquoi nous ne trouvons pas qu’Avraham et Sarah prièrent pour avoir des enfants. Au contraire, dès que Sarah réalisa qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfant, elle demanda à Avraham d’épouser sa servante Agar : « Saraï dit à Avram : “Voici ! L’Eternel m’a refusé l’enfantement ; approche-toi donc de mon esclave : peut-être, par elle, aurai-je un enfant.” » (Béréchit 16, 2)
A priori, il aurait semblé logique que la matriarche implore le Créateur de lui accorder une descendance, comme le fit ici Rivka. De même, comment expliquer qu’Avraham, qui priait pour tous les êtres humains et, en particulier, supplia l’Eternel de ne pas détruire les habitants de Sédom, ne sollicita pas Sa Miséricorde en faveur de son épouse, pour qu’elle puisse mettre au monde un enfant ?
Par ailleurs, notons que le Saint béni soit-Il annonça à Sarah la naissance d’Its’hak par l’intermédiaire d’un ange – comme il est écrit : « Il dit : “Certes, je reviendrai à toi à pareille époque et voici, un fils sera né à Sarah, ton épouse” » (Béréchit 18, 10) –, alors que Rivka et Ra’hel n’eurent pas ce mérite.
Avec l’aide de D.ieu, j’expliquerai qu’il existe divers niveaux de confiance dans le Créateur. Certains affirment haut et fort la placer en Lui, mais, en réalité, cette déclaration est superficielle, la preuve étant qu’ils investissent de nombreux efforts pour obtenir ce qu’ils désirent. S’ils avaient pleinement confiance en l’Eternel, ils seraient plus sereins et ne courraient pas de manière effrénée derrière l’argent.
D’autres individus ont une confiance plus ferme en D.ieu. Ils savent qu’Il est en mesure de leur apporter le salut. Même s’ils font quelques efforts pour trouver un gagne-pain, cela n’est pas en contradiction avec leur confiance en D.ieu. Car, le Très-Haut a créé le monde de telle sorte que l’homme doive y travailler pour subvenir à ses besoins, sachant toutefois qu’il doit essentiellement placer sa croyance en Lui.
Enfin, quelques hommes sont animés d’une confiance parfaite. Ils sont convaincus que l’Eternel comblera tous leurs besoins et ne fournissent donc pas le moindre effort pour acquérir ce qu’ils désirent. Même si des jours et des années passent sans qu’ils voient le salut, ils ne désespèrent pas et ne craignent pas ne jamais le mériter, conscients que viendra l’heure où le Saint béni soit-Il le leur enverra.
La confiance en D.ieu de Sarah n’avait d’égale que sa piété. Elle se dit que si l’Eternel avait promis à Avraham qu’elle lui donnerait des enfants, elle n’avait pas à s’inquiéter : quand le moment viendrait, Il le lui accorderait.
C’est pourquoi elle ne voulut pas entreprendre la moindre action dans ce sens, serait-ce la prière. Si elle avait imploré le Créateur, cela aurait attesté ses doutes quant à la réalisation de Sa promesse et, subséquemment, prouvé la déficience de sa foi et sa confiance en Lui. Aussi, ne demanda-t-elle pas non plus à Avraham de prier en sa faveur et lui proposa-t-elle plutôt d’épouser Agar. Elle ne voyait pas l’inconvénient de cette union, convaincue que si D.ieu lui avait présagé une descendance, elle en aurait sans nul doute tôt ou tard. Tel était le sublime niveau de confiance en D.ieu de la mère de notre nation.
En vertu de cela, elle eut le mérite de donner naissance à Its’hak, qui eut lui-même pour fils Yaakov, duquel descendirent toutes les tribus d’Israël. La promesse divine selon laquelle « C’est la postérité d’Its’hak qui portera ton nom » (Béréchit 21, 12) se réalisa donc pleinement. En outre, Its’hak adhéra à la voie sainte de sa mère. En effet, lorsque le Saint béni soit-Il lui ordonna de monter sur l’autel et de s’y laisser sacrifier, il n’émit pas la moindre contestation et ne posa pas de question quant à la postérité supposée descendre de lui. Avec une confiance absolue, il obtempéra à la parole de l’Eternel et accomplit aveuglément Sa volonté, marchant ainsi dans les sillons de ses saints parents.
Il va sans dire que Rivka et Ra’hel avaient elles aussi atteint un très haut niveau de confiance en D.ieu. Elles comptaient sur Lui de tout leur cœur. Néanmoins, Sarah se tenait à un degré encore supérieur. C’est la raison pour laquelle Rivka ressentit le besoin d’agir d’une manière ou d’une autre pour mériter une descendance ; elle supplia donc l’Eternel de lui donner une descendance. Dans le même esprit, Ra’hel demanda à Yaakov de prier en sa faveur : « Donne-moi des enfants. » (Béréchit 30, 1) Toutes deux estimèrent ne pas être encore parvenues à s’élever suffisamment dans le domaine de la confiance en D.ieu, au point de pouvoir se passer de toute hichtadlout [efforts pour obtenir ce qu’on désire, notamment le gagne-pain], comme Sarah.
Au regard de son ultime niveau de confiance en D.ieu, Sarah eut droit à l’apparition d’un ange, venu lui annoncer la prochaine naissance d’un fils, mérite qui ne fut pas dévolu aux autres matriarches.
Puissions-nous parvenir à suivre la voie de nos saints ancêtres et à ancrer dans nos cœurs une foi pure et une ferme confiance en D.ieu !
️Il faudra faire bien attention de toujours être pudique et ne pas dévoiler une nudité lorsque l’on s’habillera le matin, car Hachem remplit le monde de sa gloire. C’est pour cela que l’on s’empressera de s’habiller et ne pas rester trop longtemps dénudé par manque de respect envers le Créateur. Même dans un endroit où l’on a l’habitude de ne pas être habillé comme une salle de bains, on fera tout son possible pour mettre ses habits le plus proche de nous, ainsi une fois la douche terminée on s’habillera immédiatement. Il faudra faire attention que ses habits ne dégagent pas de mauvaise odeur surtout quand nous étudions afin que l’on pas dénigre pas la Torah.
Yalkout Yossef
Un exemple courant de blâme consiste à affirmer qu’untel a de mauvais traits de caractère. Il est donc interdit de dire de son prochain qu’il se met facilement en colère, qu’il est avare ou orgueilleux. Dans le cas où le qualificatif de « moyen » est péjoratif, il sera aussi considéré comme de la médisance. D’après le principe évoqué la semaine dernière selon lequel tout dépend du niveau de la personne dont on parle, affirmer qu’un homme connu pour sa piété ne dépasse en réalité pas la moyenne est certainement de la médisance.
Hafetz Haim
« A la fin de la deuxième guerre mondiale, les Nazis, maudits soient-ils, exterminèrent la majorité des Juifs d’Europe. Les forces alliées intervinrent alors et, avec l’aide de D.ieu, parvinrent à les repousser en Allemagne. Ils durent se retirer de tous les fronts, mais, malheureusement, contraignirent les Juifs à les suivre sur des centaines de kilomètres, parcourus partiellement en train mais aussi à pied.
« Dans le camp de Bergen-Belsen, la situation des détenus était extrêmement difficile. La faim, la soif et la maladie n’étaient qu’une partie des malheurs inscrits dans leur quotidien. Le camp était subdivisé en plusieurs annexes et l’une d’elles comprenait également des soldats russes prisonniers.
« Un rescapé juif appartenant à cette annexe raconte qu’un beau matin, les Nazis déclarèrent : “Nous savons que, dans quelques jours, les Anglais vont arriver et nous voulons que vous leur racontiez combien nous nous sommes bien occupés de vous. C’est pourquoi nous vous avons apporté des petits pains tout frais.”
« La famine frappant les détenus était effroyable, inimaginable. Ce Juif, comme beaucoup d’autres, n’avait presque rien avalé depuis cinq ans et ne pensait qu’à un moyen de raviver son âme. Après avoir reçu un pain, il remarqua qu’à côté du soldat, était déposé un grand panier empli d’autres pains. Il pensa : “Pourquoi ne pas en prendre un de plus ? Il ne remarqua sûrement pas que j’en avais déjà eu.” Ainsi, quand le Nazi demanda à qui était le tour d’en recevoir, il se présenta de nouveau et en reçut un deuxième. Ses deux petits pains en main, il était heureux.
« Mais, soudain, il sentit une main le saisir au cou et une voix menaçante murmurer à ses oreilles : “Juif, je t’ai vu !” Il se retourna pour vérifier de qui il s’agissait : ce n’était pas l’officier nazi, mais un prisonnier russe. L’étreignant avec force, il lui ordonna : “Donne-moi ton deuxième pain !” Cependant, le Juif se dit : “Il est prisonnier comme moi, pourquoi le lui donnerais-je ?” “Non !” répondit-il fermement.
« Le Russe l’attrapa et le fit entrer dans la baraque où il le roua cruellement. Lorsqu’il estima lui avoir donné le coup de grâce, il s’empara de ses pains et s’en alla.
« Le pauvre Juif sentit que l’ange de la Mort avait étendu ses ailes devant lui. Levant les yeux vers le ciel, il s’écria : “Maître du monde, c’est maintenant que Tu veux que je meure, quelques instants avant la libération ? Si Tu voulais me reprendre mon âme, Tu disposais de centaines d’opportunités pour le faire, durant ces cinq années d’enfer…”
« Plein de griefs contre le Créateur, il perdit connaissance. Lorsqu’il se réveilla, un horrible spectacle s’offrait à ses yeux ahuris : tous ses camarades gisaient morts. Les petits pains étaient empoisonnés ! Il avait échappé à ce sort, car le Très-Haut avait décrété qu’il continue à vivre. C’est pourquoi Il avait fait en sorte qu’on s’empare de ses pains. Ayant refusé de les céder, il a dû recevoir de virulents coups… pour pouvoir rester vivant. »