Yaalzou Hassidim N°51

« Voici les engendrements de Noa’h, Noa’h était un homme juste et droit dans sa génération, Noa’h marchait avec D. Et Noa’h engendra trois fils, Chem, ‘Ham et Yéfet » (Béréchit 6, 9, 10)

Il faut se poser la question suivante : si la Torah commence par « Voici les engendrements de Noa’h », elle aurait dû écrire immédiatement « Noa’h engendra trois fils, Chem, ‘Ham et Yéfet », car ce sont eux ses engendrements, sans intercaler « Noa’h était un homme juste et droit dans sa génération », puisque cela n’a aucun rapport avec les fils qu’il a engendrés.

Certes, Rachi a senti cette difficulté, qu’il résout ainsi : « Comme on a parlé de lui, on raconte ce qu’il a fait de bien, ainsi qu’il est dit (Michlei 10, 7) « Le souvenir du tsaddik est une bénédiction. » Autre explication, pour nous enseigner que l’essentiel des engendrements du juste sont les bonnes actions (Béréchit Rabba 30, 6). » Mais dans ce cas il reste une difficulté, puisqu’à la fin de la parachat Béréchit (5, 32) Noa’h et ses descendants sont évoqués, ainsi qu’il est dit : « Noa’h avait cinq cents ans et Noa’h engendra Chem, ‘Ham et Yéfet. » Par conséquent, pourquoi là-bas le verset parle-t-il de lui sans raconter ce qu’il a fait de bien, sans tenir compte de la notion « le souvenir du tsaddik est une bénédiction » ?

Voyons comment on peut l’expliquer. Si Noa’h a réussi à sauver le monde en étant à l’origine de son renouvellement après la destruction, c’est nécessairement qu’il faisait de bonnes actions, et élevait aussi ses enfants dans les voies de Hachem en leur apprenant à bien se conduire, parce qu’il sentait que le rôle de l’homme en ce monde est d’éduquer ses enfants dans les voies de D. afin qu’ils ne soient pas influencés par le mal qui est à l’extérieur, de planter et d’enraciner dans leur cœur la foi dans le Créateur du monde, afin qu’ils ressentent la providence divine individuelle en tout ce qu’ils voient à l’extérieur de la maison.

C’est pourquoi quand la Torah a voulu évoquer les engendrements de Noa’h, qui sont Chem, ‘Ham et Yéfet, elle a commencé par parler favorablement de lui, afin de nous enseigner pourquoi ses descendants ont été des justes. En effet, c’est d’eux, de ces fils-là, que la création a été renouvelée après que le Saint, béni soit-Il a effacé l’univers. Quelle en est la raison ? C’est que Noa’h avait des « descendants » très spéciaux, qui étaient les mitsvot et les bonnes actions. Cela signifie qu’il s’efforçait d’être un juste afin d’engendrer une génération d’hommes droits, c’était pour lui l’essentiel et le but primordial, il ne s’agissait pas de se marier et d’avoir des enfants sans se préoccuper de leur donner une éducation juive et de leur inculquer de bonnes et nobles midot.

Nous retrouvons cette idée dans la suite des parachiot chez Avraham, dont Hachem fait l’éloge en disant (Béréchit 18, 19) : « Car Je l’ai distingué, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa famille après lui d’observer les voies de Hachem en se conduisant avec droiture et justice. »

En effet, l’essentiel et le but de l’homme est d’avoir une descendance de justes, afin de donner de la satisfaction à Hachem, or pour avoir une descendance de justes, on doit constituer un exemple personnel et un symbole de ce qu’il faut imiter, on doit soi-même avoir un caractère perfectionné et agir noblement, autrement qu’est-ce que les enfants et les petits-enfants auraient à apprendre de nous ?

C’est pourquoi le Saint, béni soit-Il a regretté d’avoir créé l’homme (Ibid. 6, 6). Le but de la création était qu’il ait dans le cœur et la tête une foi et un désir ardents de servir D., mais cette génération a fait exactement le contraire et a provoqué un refroidissement autour d’elle et elle s’est corrompue, comme nous l’avons déjà expliqué plus haut, ce qui était dû à une mauvaise éducation et à des influences néfastes.

C’est pourquoi la Torah a dit au début de la paracha (Ibid. 6, 9) : « Noa’h était un homme juste et droit dans sa génération. » Noa’h était un homme totalement différent, agréable (noa’h) pour D. et agréable (noa’h) pour les autres. Il s’efforçait de ne pas apprendre des mauvaises actions de ses contemporains et de dominer ses pulsions afin de ne pas imiter la génération du déluge. Or nous savons qu’on conduit un homme par le chemin qu’il veut prendre (Makot 10b), ainsi qu’il est dit (Béréchit 6, 9) « Noa’h marchait avec D. » Cela signifie que le Saint, béni soit-Il l’a aidé et soutenu en l’empêchant de se laisser détériorer par l’idée qu’il avait trouvé grâce aux yeux de Hachem.

Ainsi, la Torah nous enseigne que Noa’h était un juste dans sa génération dès sa jeunesse. Il ne s’est pas repenti uniquement dans son vieil âge mais a toujours été tsaddik, que ce soit avant ou après le déluge. Et dès le début, il a inculqué ses bonnes midot à ses enfants en les élevant dans la Torah et les mitsvot.

C’est pourquoi la Torah fait son éloge immédiatement, dès le début, pour nous dire que l’essentiel des engendrements de l’homme est de perfectionner son caractère. Ce sont ces bonnes midot que Noa’h a inculquées à ses fils, en les éduquant uniquement dans le service de D. C’est pourquoi il a mérité de trouver grâce aux yeux de Hachem, et c’est pourquoi la Torah parle dès le début de ses bons « engendrements », qui sont, comme nous l’avons dit, ses bonnes actions.

Il faudra faire bien attention de toujours être pudique et ne pas dévoiler une nudité lorsque l’on s’habillera le matin, car Hachem remplit le monde de sa gloire.
C’est pour cela que l’on s’empressera de s’habiller et ne pas rester trop longtemps dénudé par manque de respect envers le Créateur.
Même dans un endroit où l’on a l’habitude de ne pas être habillé comme une salle de bains, on fera tout son possible pour mettre ses habits le plus proche de nous, ainsi une fois la douche terminée on s’habillera immédiatement.
Il faudra faire attention que ses habits ne dégagent pas de mauvaise odeur surtoutquand nous étudions afin que l’on pas dénigre pas la Torah.

Yalkout Yossef

Quelqu’un qui voit un homme acheter de la marchandise chez un vendeur qui a l’habitude de tromper doit le mettre en garde de ne pas acheter là-bas, même s’il a déjà conclu avec le commerçant qu’il achèterait chez lui, à plus forte raison s’il voit que le marchand incite le client, avec des mensonges, à acheter une mauvaise marchandise. Il faudra alors le prévenir de ne pas acheter, mais en se concentrant uniquement sur l’utilité, sans exagérer.

Hafetz Haim

Le Roch yéchiva Rabbi Mikhel Yéhouda Leifkovitz allait chaque Chabbat rendre visite à sa vieille mère qui habitait rue Ba’al Chem Tov à Bnei Brak, à quelques centaines de mètres de chez lui. C’était sa visite fixe hebdomadaire. La mère se souvenait qu’il y avait des dizaines d’années déjà, son fils passait tout son temps à étudier la Torah. Elle comprenait donc que ce moment qu’il lui consacrait était un vrai sacrifice qu’il faisait par respect pour elle.

Mais une fois, un mardi, la mère a été surprise de voir son fils arriver chez elle pour une visite supplémentaire inhabituelle. Oui, elle a été surprise, car un changement dans l’emploi du temps de son fils était comme un changement de trajectoire du soleil. Cela l’a presque inquiétée : Qui sait ce qui se cache derrière cette attitude ? « Que se passe-t-il ? » a-t-elle demandé, dans une angoisse mêlée de curiosité…

Le Roch yéchiva a dû expliquer qu’au contraire, la question était inverse. Elle aurait dû demander pourquoi, jusqu’à présent, il ne lui rendait pas visite plus souvent. C’est en effet une question qu’on aurait légitimement pu poser à son sujet, car il avait l’habitude de dire que le respect des parents est le pilier de la Torah, puisqu’il est basé sur la reconnaissance. Voici d’ailleurs comment le Rav mettait en garde les jeunes bar mitsva qui venaient chez lui recevoir une bénédiction ou des conseils : « Faites très attention à respecter vos parents. C’est une preuve de gratitude, et cette mida est le fondement de la Torah. » « Mais il y a une autre raison qui m’empêchait d’aller plus souvent voir ma mère : le danger qui existe sur tous les chemins. De quel danger s’agit-il ? Les atteintes à la vue ! » Ce danger est toujours présent et menace même un homme vieux, dont le mauvais penchant est affaibli ! Ou cela ? Pas à Tel-Aviv, ni dans une autre métropole, mais à Bnei Brak, à quelques rues de chez lui. Ce danger l’empêchait d’aller rendre visite à sa mère une fois de plus par semaine, même s’il l’avait désiré.

Alors que s’est-il passé à présent ? Le danger a-t-il soudainement disparu ?

Le Roch yéchiva a été entouré d’une muraille de protection contre les attaques de la rue.

Cette muraille n’est faite ni de pierres, ni de métal. Elle porte un nom médical : cataracte. Cette opacification du globe de l’œil protège de toute vision. Ainsi, maintenant que le danger était passé, les chemins vers la maison de sa mère s’étaient ouverts et la mitsva de respect dû aux parents pouvait s’exprimer par une visite supplémentaire…

En comprenant ce changement d’attitude, la mère a été submergée de satisfaction et des souvenirs d’antan refirent surface. Elle confia à ses petits-enfants, les enfants de sa fille et de son gendre Rav Chemouël HaCohen Rozovski de Jérusalem : « Je vais vous raconter une histoire qui est arrivé lorsque mon fils était encore jeune et que nous habitions à Volojine. Un jour, j’ai été appelée en urgence à la yéchiva : on me disait que mon fils était blessé. J’ai couru et j’ai appris qu’en chemin pour la yéchiva, une femme non-juive l’avait accosté. Effrayé, il n’avait trouvé d’autre solution que de sauter par la fenêtre du wagon. Il avait donc sauté et s’était cassé les os : il ne lui restait plus qu’à rester couché pendant une longue période pour que les os se reconstituent. Quel sacrifice pour la sainteté… »

שבת שלום

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