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Kovets Limoud sur le Ari zal Hakadoch
קובץ לימוד - על הארי ז“ל
Kovets traitant de la biographie de notre Maître, le Ari Zal et du concept du Tsimtsoum
לעילוי נשמת הרב יצחק בן יוסף אוחנה ת.נ.צ.ב.ה
Léilouy nichmat Rav Itshak ben Yossef Ohana z“l
נדפס ביום ה’ אב תש”פ, יום ההילולא של רבי יצחק בן שלמה לוריא – ארי ז“ל
Diffusé à l’occasion du 5 Av 5780, jour aniversaire de la Hilloula du Ari Hakadoch
Biographie :
Rabbi Its’hak ben Chlomo Louria Ashkénazi, dit le Ari Zal, est né le 5 Av 5294 (1534) à Yerouchalayim, d’une mère séfarade et d’un père descendant d’une grande famille de rabbanim d’Europe centrale, eux-mêmes descendants de Rachi et de David Hamélè’h.
Encore enfant il perdit son père et partit alors avec sa mère s’installer en Egypte chez son oncle Mordékhaï Francis. Là-bas, il étudia à la Yechiva du Rav David ben Zimra, le Radbaz.
A l’âge de 15 ans, il avait déjà atteint un niveau spirituel d’érudition et d’intelligence hors du commun. Peu après son oncle lui donna sa fille en mariage. De ce mariage Rabbi Yts’hak Louria eut deux filles qui plus tard épousèrent pour l’une le fils de Rabbi Yossef Karo et pour l’autre Rabbi Shlomo Sagis.
Chaque jour le Ari Zal s’isolait au bord du Nil pour étudier la Torah et approfondir les secrets du Zohar. Il ne rentrait chez lui que pour Chabbat. Nos sages rapportent qu’il étudiait dans la « Yeshiva chèl Maala » avec Eliyahou Hanavi, et que même une vie entière ne suffirait pas pour assimiler ce que du Ciel on enseignait au Ari Zal en une nuit.
C’est d’ailleurs Eliyahou Hanavi qui lui révéla qu’il lui restait peu de temps à vivre et qu’il devait de ce fait retourner en Terre Sainte afin de révéler à tous son immense Sagesse, par le biais entre autres de son principal élève Rabbi ’Haïm Vital qu’il rencontra à Tsfat comme prédit, Tsfat l’endroit où le Ari Zal s’était installé avec sa femme et ses deux filles, deux ans avant sa disparition.
Le Ari Zal n’a pas écrit d’ouvrage lui-même. Tous ses enseignements ont été retranscrits par ses disciples et principalement par Rabbi ’ Haïm Vital, qui rédigea « Kitveï HaAri » les écrits du Ari en 18 volumes, contenant entre autres « Ets ’Hayim », « Peri Ets ’Hayim » « Chaar HaKavod », « Chaar HaGuilgoulim » et d’autres ouvrages.
Rabbi Its’hak Louria fut également à l’origine des « Kavanot du Ari » que de nombreux mekoubalim suivent jusqu’à ce jour dans le siddour du Ari Zal.
Le Grand Rabbi Moshé Cordovero (Le Ramak) annonça que son successeur serait celui qui verrait les colonnes de feu (nuées) au-dessus de lui le jour de son enterrement. Il sera celui qui éclairera la génération en révélant les aspects du Zohar demeurés jusqu’àlors voilés, réservés aux très grands, et étudiés dans la plus grande discrétion.
Le Ari HaKadosh dont l’âme est selon le Ramak une parcelle de l’âme de Rachbi (Rabbi Chimone Bar Yohaï) fut finallement le seul à voir ces colonnes de feu !
Pendant quelque temps le Ari Zal avait été l’élève de Rabbi Moché Cordovéro. Après le décès de celui-ci il se lie à plusieurs sages de Tsfat et leur dispense son enseignement kabbalistique. Il rencontre alors Rabbi ’Hayim Vittal qui devient son disciple le plus proche, auquel il dispense tout son enseignement, enseignement que Rabbi ’Hayim Vittal retranscrit et nous transmet après la disparition du AriZal.
Ainsi de nos jours la compréhension du Zohar et d’autres secrets de la Torah est possible grâce à la lumière apportée par le Saint Ari, grâce à l’immense sagesse qu’il nous a transmis, lui qui atteignit un niveau si élevé dans tous les domaines de la Torah, lui qui possédait le pouvoir de lire en chacun toute sa vie, son passé son présent et son futur, lui qui connaissait les tikounim de chacun.
Le 5 Mena’hem Av 5732 (1572) marque le décès du Ari Zal à l’age de trente-huit ans suite à l’épidémie qui frappa la Gallilée à cette époque. Il est enterré dans l’ancien cimetière de Tsfat.
Depuis l’époque du Ari Zal jusqu’à aujourd’hui les textes de la Kabale et de la ’Hassidout sont entièrement basés sur les écrits du Ari Zal, au point qu’il arrive que le Rabbi Nassi Dorénou ajoute et joigne le Ari Zal à l’ensemble des maitres ’hassidiques du Baal Chem Tov du Maguid de Mézèritch et des Rebbéïm ’Habad.
Le Rabbi souligne le fait que juste avant la descente de Ticha Beav il y a le cinq av Hilloula du AriZal comme un don de force.
Le Ari HaKadoch a été bien plus qu’un maître pour ses élèves, il est un guide et une lumière dans l’obscurité de l’exil, et c’est sa révélation de l’aspect voilé de la Torah qui inspira les premiers justes cachés précédant le Baal Chem Tov et par la suite l’ensemble des maitres ’hassidiques.
LE TSIMTSOUM (Contraction,Voilement)
Généralités :
Apparue dans le Zohar, largement développée surtout par le Ari Zal, évoquée de multiples fois par les Maitres ’hassidiques, la doctrine du Tsimtsoum, élaborée pour répondre à la question « comment la Lumière Divine entièrement immatérielle peut Elle engendrer un Monde entièrement Matériel ? », exprime la nécessité d’une rupture nette (Contraction et Voilement) entre la Lumière Divine Infinie et non physique d’une part, et le Monde, Fini et physique d’autre part.
– En effet, la distance entre l’Infini et le Fini est si incommensurable qu’une suite d’émanations progressives de La Lumière Divine du Haut vers le Bas, relation de cause à effet où l’Effet (le Fini) aurait conservé un lien trop fort avec la Cause (l’Infini) et n’aurait pas pu se maintenir à l’existence mais aurait plutôt fini par disparaitre en se fondant et en s’incluant en la Cause comme s’il n’avait jamais existé, n’aurait pas permis la Création de ce Monde Matériel.
– Seule donc une véritable rupture,un saut (Diloug, Kfitsa), une contraction (Tsimtsoum), un voilement (Hèlem) et un retrait (Silouk) de la Lumière Infinie de D-ieu (d’avant le Tsimtsoum) permit l’apparition et le maintien à l’existence des différents Mondes jusqu’à ce Monde Matériel fini et physique.
-Le but du Tsimtsoum est de permettre la révélation (aux Mondes et à leurs Créatures) de la Lumière d’avant le Tsimtsoum, Lumière trop intense pour pouvoir être révélée sans subir auparavant ce processus du Tsimtsoum.
Cette révélation se réalise par l’apparition, grâce au Tsimtsoum, de Réceptacles (Kélim) qui vont contenir tout en les limitant, les Lumières des différents niveaux de l’Enchainement des Mondes (Sefirot, Hichtalchelout Haolamot).
Le Tsimtsoum ne porta pas sur le Luminaire (l’Essence de D-ieu) mais uniquement sur la Lumière Infinie de Dieu, celle qui émane de l’Essence. Même cette Lumière (Or HaBli Gvoul d’avant le Tsimtsoum, aspect profond et global de la Lumière) ne fût pas modifiée (contractée) mais seulement voilée (en Elle-même). Seul l’aspect le plus superficiel de la Lumière (Mal’hout d’En Sof, Or HaGvoul) fut modifié et contracté.
Encore plus, c’est seulement à l’intérieur du ’Hallal, Espace Vide, Cavité (virtuelle) où opère le Tsimtsoum, et non pas en dehors de ce ’Hallal (en l’aspect global de la Lumière), qu’eut lieu le voile du Or HaBli Gvoul. Et même en ce ’Hallal subsista un reste de La Lumière d’avant le Tsimtsoum (Rechimo).
Le Tsimtsoum proprement dit :
Pour former l’Espace vide (Makom panouy, ’Hallal) (virtuel, non spatial, vide apparent, non réel) qui devait recevoir la Lumière Divine destinée à faire exister les Mondes jusqu’à cet univers fini, en l’endroit (virtuel) de cet Espace D-ieu voila en Elle-même Sa Lumière infinie qui éclairait au départ partout (non spatial) sans fin, sans limite (même en cet Espace).
Ce Tsimtsoum (Contraction) c’est-à-dire ce Hèlem (Voilement) et ce Silouk (Retrait), devaient permettre l’apparition (la révélation) d’une autre Lumière, moins infinie cette fois, qui ferait exister les Mondes sans qu’ils retournent au néant du fait de l’intensité de Sa Lumière initiale, sans qu’ils retournent à D-ieu comme s’ils n’avaient jamais été créés.
Après le voilement et le retrait (apparent) (seulement à l’intérieur du ’Hallal réservé pour l’existence des Mondes mais pas au dehors c’est-à-dire pas dans la globalité de la Lumière) de Sa Lumière Infinie (Or En Sof, Or Ha Bli Gvoul, aspect profond de la Lumière), l’autre aspect de la Lumière, l’aspect superficiel de la Lumière (Or Ha Gvoul) moins infini et influencé par la Force de la Limite, cessa d’être voilé par l’intensité de La Lumière Infinie de D-ieu.
Cet aspect superficiel de la Lumière, l’aspect le plus « bas » de la Lumière, fut en quelque sorte séparé et non plus mêlé à l’aspect profond, global, et totalement infini de la Lumière.
Il fut révélé de manière indépendante, apparent en le Hallal et non plus comme inexistant au milieu de la Lumière Infinie de D-ieu.
Toujours en le ’Hallal, parallèlement au Voilement de Sa Lumière Infinie, D-ieu contracta (Tsimtsoum) Sa Lumière Superficielle moins infinie.
D-ieu suscita donc en cet Espace vide cette autre Lumière moins intense et moins infinie sous la forme (virtuelle et non spaciale) d’un Trait de Lumière, ce qui signifit que ce second aspect de la Lumière put s’introduire et se revêtir dans les Mondes sans les faire disparaitre, du fait de son intensité moindre. Ce Trait est appelé Kav. Ce Kav éclaira et vivifia l’Espace (virtuel) (’Hallal), puis, en cet Espace et de manière progressive, les différents Mondes jusqu’à l’Espace physique.
Ce Kav, Trait de Lumière, simple reflet de la Lumière d’avant le Tsimtsoum, demeure malgré tout extrêmement lié et donc représentatif de cette Lumière et de l’Essence dont Elle est issue. Ce Kav engendra Lui-même la Lumière du Memalé (Sefirot) également appelé Or pnimi qui s’introduit en chaque monde de niveau en niveau.
Ce n’est donc que l’aspect superficiel de la Lumière d’avant le Tsimtsoum qui (dans le ’Hallal) fut contracté et donna le Kav, alors que l’aspect profond (l’essentiel de la Lumière), qui lui aussi emplissait le ’Hallal mêlé à l’aspect superficiel, ne fut par le Tsimtsoum (dans le ’Hallal) que voilé mais non contracté. Cet aspect profond se nomme (après le Tsimtsoum) Sovev (et également Makif).
La Lumière du Sovev conserve un caractère d’infinité mais n’éclaire plus de manière évidente comme avant le Tsimtsoum, Elle est (avec le Kav) le Or En Sof d’après le Tsimtsoum.
Le Sovev est la Lumière Cachée (Or Haganouz). Contrairement au Memalé issu du Kav issu lui-même de l’aspect superficiel de la Lumière d’avant le Tsimtsoum, ce Sovev issu de l’aspect profond de la Lumière d’avant le Tsimtsoum ne s’introduit pas et ne se revêt pas dans les Mondes, il les éclaire de manière cachée et voilée, makif milemaala (Il les enveloppe d’en haut).
Avant le Tsimtsoum il y a donc en la propagation de la Lumière (Hitpachtout HaOr) deux aspects :
– le premier, aspect d’Illimité et d’Infini soit la Lumière Elle-même d’avant le Tsimtsoum dans sa globalité à savoir le Or HaBli Gvoul (Lumière de l’Infini).
– le second, aspect le moins profond de cette Lumière d’avant le Tsimtsoum et le plus proche du Tsimtsoum, aspect de Limite, de Fini, au sein même de l’Infini : le Or HaGvoul, Lumière du Fini.
Avant le Tsimtsoum, les deux aspects de La Lumière éclairent ensemble. La force de la limite existe donc déjà mais Elle est intimement mêlée au sein de la force de l’Infini.
Après le Tsimtsoum ces deux Lumières sont séparées (Et D-ieu sépara La Lumière…) et deviennent le Sovev et le Memalé, et ce afin que les mondes puissent mieux les recevoir, les intégrer.
Le but du Tsimtsoum, sujet de voilement, Hèlem, est en fait la révélation, le Guilouy .
Par le Tsimtsoum se produit un retrait (apparent) de la Lumière du En Sof à l’intérieur d’Elle-même afin que n’en subsiste qu’un infime reflet. C’est ce retrait apparent du Or HaBli Gvoul qui permet au Or HaGvoul d’apparaitre et de se révéler au lieu d’être inclu et fondu en le Bli Gvoul comme avant le Tsimtsoum.
(Juste avant de subir le Tsimtsoum le Or HaGvoul apparait comme une composante indépendante (Nimcha’h) parmi les trois composantes de la Lumière d’avant le Tsimtsoum, mais par contre, dans la globalité de la Lumière d’avant le Tsimtsoum constituée par le Or HaBliGvoul, le Or HaGvoul est totalement inclu, fondu et non apparent en le Or HaBliGvoul).
Par le Tsimtsoum les Mondes et leurs créatures peuvent exister à partir du Néant (La Lumière Divine) tout en supportant et en intégrant cette Lumière, et ce afin de connaitre l’élévation.
Ce Tsimtsoum (Contraction,Voilement) n’agit que sur la Lumière Divine (Or En Sof) et non sur le Luminaire Lui-même (l’Essence de D-ieu, Maor, Atsmout, parfois En Sof). L’apparition et l’existence des Mondes et de leurs créatures n’entraine donc aucune modification sur la Divinité Elle-même.
– Rechimo et Kélim : Encore plus, dans l’espace vide (makom panouy, ’hallal) (espace virtuel et non réel) où se produisit le retrait de la Lumière initiale, subsista même un reste, un résidu, une trace de cette Lumière initiale. Cette trace, qui n’est autre que le Koa’h Hagvoul qui existait déjà avant le Tsimtsoum, est le Rechimo.
Ce Rechimo est à l’origine de la Création par le fait qu’Il permet, grâce à sa capacité à limiter La Lumière, de produire l’existence des Kélim, réceptacles faits eux même de Lumière mais d’une Lumière moins infinie que la Lumière Elle-même. Ces Kélim ou réceptacles peuvent alors contenir (en en limitant l’intensité) les différents stades ou niveaux de Lumière (Sefirot) qui à partir du Tsimtsoum vont permettre d’aboutir à l’existence du Monde Fini. L’ensemble Kéli (réceptacle), Or (lumière) contenu en lui, et Or (de cette Sefira) trop intense pour être contenu en ce Kéli et qui demeure makif, éclairant seulement de manière cachée, forme alors la Sefira.
– Selon le Ari Zal, le Tsimtsoum est à l’origine du Kéli par le fait qu’il amène ce Kéli à l’existence en l’éloignant de sa Source (depuis l’Essence). Ce Kéli semble alors posséder une existence propre, à l’opposé de la Lumière Divine, entièrement tournée et soumise à sa Source (jusqu’à l’Essence).
Les Kélim sont faits de Lumière moins infinie, voilée, limitée par le Rechimo, et c’est ce Rechimo (Koa’h HaGvoul) qui transmet aux Kélim la capacité à voiler et à contracter la Lumière.
Le Kéli de ’Ho’hma limite la Lumière qui la pénètre de sorte à lui transmettre un caractère liée à ’Ho’hma et pas davantage, de même pour Bina et pour chaque Sefira parmi les Dix Sefirot.
– Kav et Rechimo : la Lumière provient du Kav et le Kéli du Rechimo, mais tous deux ont une même source en la Lumière d’avant le Tsimtsoum (Mal’hout d’En Sof, OrHaGvoul pour la Lumière, Koa’h Hagvoul pour le Kéli). Le Kav, source des Orot (Lumières des Sefirot), est la force d’Infini que possède l’Essence, le Rechimo, source des Kélim, est la force de Limite de l’Essence, et ces deux forces sont issues de cette Lumière d’avant le Tsimtsoum, précisément de son aspect le plus superficiel. Kav et Rechimo s’incluent virtuellement l’un en l’autre pour se transmettre l’Un à l’Autre chacune de ces deux forces, et ce à tous les niveaux de l’enchainement des mondes (hichtalchelout haolamot).
Ce point que constitue le Rechimo n’est donc que virtuellement la source de l’enchainement des Mondes et de la Création, il n’a pas été touché par le Tsimtsoum et n’est qu’une trace et une indication de la Lumière d’avant le Tsimtsoum.
En effet, après son Emanation à partir du Luminaire (Atsmout, l’Essence de D-ieu), cette Lumière d’avant le Tsimtsoum est constituée de «Haut» en «Bas» (depuis son Emanation à partir de l’Essence jusqu’au Tsimtsoum) de trois niveaux (madrégot) :
1- Etsèm HaOr, l’Essence de la Lumière, qui, tout en étant que de La Lumière et non pas le Luminaire (l’Essence, Atsmout) constitue malgré tout son aspect le plus profond, son aspect d’Essence.
Bien que voilant profondément en Lui-même La racine des deux aspects de propagation (hitpachtout) et de dévoilement (guilouy) de La Lumière qui découlent de Lui, ce Etsèm Ha Or constitue l’aspect de Voilement (Hèlem) de la Lumière, avant sa Révélation.
2- Guilouy chéLeAtsmo, la Révélation de D-ieu pour Lui-même, sans rapport véritable avec les Mondes, Racine du Sovev.
Après la phase de Voilement (Hèlem) du Etsèm HaOr, ce Guilouy chéle Atsmo constitue la phase de Dévoilement (Guilouy) de la Lumière (guilouy Ha Etsèm).
Il est l’aspect le plus global de la Lumière d’avant le Tsimtsoum,tout en étant malgré tout son aspect profond.
Dans la phase de Guilouy, ce Guilouy le chéleAtsmo est l’aspect de Bli Gvoul de la Lumière (Or Habli Gvoul).
3- Guilouy Hachaya’h laolamot, Révélation de la Lumière en rapport avec les Mondes, tournée vers la Création, Racine du Memalé
Dans la phase de Guilouy ce Guilouy Hachaya’h laolamot est l’aspect de Gvoul (Limite) de la Lumière (Or Hagvoul).
En plus de ces trois niveaux de la Lumière, encore plus proche du Tsimtsoum, existe un quatrième niveau qui n’est pas véritablement de la Lumière (Or) mais plutôt une Force (Koa’h) :
Il s’agit du Koa’h Hagvoul (Force de la Limite), c’est-à-dire Otiot HaRechimo chélifné Hatsimtsoum, le Rechimo tel qu’il existe en la Lumière d’avant le Tsimtsoum.
De manière générale (non absolue) seul ce dernier aspect Koa’h Hagvoul, aspect le moins profond (le plus proche du Tsimtsoum), constitue la partie de la Lumière liée à la Limite Kav Hagvoul.
Les deux autres aspects de propagation (Hitpachtout) et de dévoilement (Guilouy) de la Lumière, Guilouy chéleAtsmo (Or Habli Gvoul) et même Guilouy Hachaya’h laolamot (Or HaGvoul) constituent la partie de la Lumière d’aspect infini Kav Habli Gvoul.
En Résumé, dans la Lumière d’avant le Tsimtsoum :
Hèlem (Etsèm HaOr), Guilouy ou Bli Gvoul (Hitpachtout HaOr : Or
HaBliGvoul et Or HaGvoul qui conserve un caractère infini).
Dans le Hèlem (Etsèm) lui même: Hèlem et racine du Guilouy.
Dans le Guilouy (Hitpachtout) lui même: Guilouy (Or Ha Bli Gvoul) et Hèlem Chébeguilouy (Or HaGvoul).
Avant de traverser (sans le subir) le Tsimtsoum, Le Rechimo, Force de la Limite (Koa’h Ha Gvoul) est une Force voilée au sein de la Lumière Infinie de D-ieu.
Force dont le caractère infini est voilé au sein de la Lumière Infinie de D-ieu, le Rechimo impose à son tour après le Tsimtsoum le voile et la limite et donc l’éloignement d’avec l’Essence, contrairement au Kav et à la Lumière, qui apporte le rapprochement d’avec l’Essence, et participe Elle aussi à la formation des Kélim .
Mondes et Sefirot : après le premier Tsimtsoum et l’apparition du Kav et du Rechimo, d’autres contractions de moindre intensité font apparaitre un certain nombre de niveaux intermédiaires permettant de passer de la Lumière Infinie de D-ieu à l’existence de ce Monde matériel et fini. Ces niveaux sont globalement au nombre de quatre et sont appelés Mondes (Atsilout, Bria, Yétsira, Assia). Les différents flux de Lumière Divine qui se révèlent au sein de ces Mondes sont les Séfirot. C’est donc par le moyen d’un voilement toujours plus intense au fur et à mesure que l’on se rapproche du Monde Fini que ces Sefirot se révèlent, révélant ainsi la Lumière de l’En Sof. Bien que n’étant plus infinie une fois qu’elle pénètre dans le Kéli, la Lumière de chaque Sefira demeure malgré tout infinie par rapport au Kéli qui, lui, est limité.
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Au sujet d’ Avraham Avinou, après que le Rabbi précédent ait déjà expliqué dans ses discours que le service d’Avraham permit que le Kav (Trait de Lumière) soit révélé plus intensément dans les Mondes, ce qui signifit clairement qu’Avraham eut accès à une révélation de ce niveau là, le Rabbi lui-même indique dans ses discours (Chabbat parachat Vayéra 5737, introduction « Et l’Eternel dit : devrais-Je cacher à Avraham ») :
« Oumevaèr (Rabbi Rachab dans ses discours de l’année 5667) :
Hame’hassé Ani hou Be’hinat Hèlèm Haatsmi De En Sof, oupérouch Hame’hassé Ani MéAvraham hou chéleAvraham nitgalé B’hinat Zo »
« Et il explique (le Rabbi Rachab) que les mots « devrais-Je cacher » font allusion au Voile Profond de L’Essence (l’Aspect le plus voilé de la Lumière issue de L’Essence de D-ieu).
Et devrais-je cacher à Avraham signifit qu’Avraham perçut la révélation d’un tel niveau (révélation de l’aspect le plus voilé de la Lumière issue de l’Essence de D-ieu)». Fin de citation
Avraham, après qu’il eut accompli la mitsva de Mila, put déjà, en son temps, recevoir et permettre à ses enfants après lui de recevoir, ces Lumières très hautes de la Délivrance et du Monde Futur, Lumières révélées par l’étude de la Torah sans cesse associée à une pratique des mitsvot avec abnégation .